L’aspect humain de l’entreprise

Livre L’aspect humain de l’entreprise

McGraw-Hill,
Également disponible en : Anglais


Com­men­taires

Douglas McGregor Ă©tait sans conteste un patron modĂšle. PosĂ©, spirituel et perspicace, il manifestait un respect exemplaire pour ses col­lab­o­ra­teurs et affirmait que ces derniers pouvaient faire preuve d’en­t­hou­si­asme, d’éthique et dĂ©montrer un grand sens des re­spon­s­abilitĂ©s dans leur contexte pro­fes­sion­nel, s’ils en avaient la possibilitĂ©. Fort de cette conviction, il rĂ©digea cet ouvrage en 1960, boulever­sant de maniĂšre radicale le monde du management de son Ă©poque, qui estimait que les individus Ă©taient paresseux par nature et que seules la force et les sanctions les con­traindraient Ă  travailler. McGregor disparut prĂ©maturĂ©ment en 1964 Ă  l’ñge de 58 ans. Toutefois la con­tri­bu­tion qu’il apporta aux thĂ©ories et pratiques en matiĂšre de gestion constitue un hĂ©ritage durable pour les gĂ©nĂ©rations Ă  venir. Dans l’in­tro­duc­tion qu’il rĂ©digea pour cette Ă©dition, Joel Cutcher-Ger­shen­feld souligne qu’en 2004 et en 2005, soit prĂšs de 50 ans aprĂšs la publication de l’ouvrage, les thĂ©oriciens ainsi que les jour­nal­istes de la presse Ă©conomique continuent de mentionner les travaux de McGregor dans leurs Ă©crits. En outre, sa philosophie et ses principes peuvent ĂȘtre appliquĂ©s dans la vie quotidienne ainsi que dans les relations sociales. McGregor a toutefois tendance Ă  utiliser un style redondant et revisite des thĂšmes qu’il a dĂ©jĂ  couverts dans son analyse. Mais ce ne sont lĂ  que des dĂ©tails car BooksInShort est convaincu que cette ar­gu­men­ta­tion Ă©loquente saura modifier votre perception du management et changera votre point de vue sur vos collĂšgues. Quant aux managers qui n’ont pas encore lu cet ouvrage : qu’at­ten­dez-vous pour le consulter ?

Points Ă  retenir

  • La thĂ©orie X soutient que les individus ne veulent pas travailler et que leurs re­spon­s­ables doivent donc adopter des mesures coercitives et les menacer.
  • À l’inverse, la thĂ©orie Y affirme qu’en respectant vos col­lab­o­ra­teurs, vous les inciterez Ă  faire preuve d’éthique, de motivation et de discipline.
  • Les col­lab­o­ra­teurs sont plus in­tel­li­gents et crĂ©atifs que ne le pensent la plupart des managers.
  • Ce sont les managers, et non leurs subordonnĂ©s, qui sont Ă  blĂąmer lorsque ces derniers se montrent dĂ©motivĂ©s.
  • Bien que les managers ne puissent obliger leurs col­lab­o­ra­teurs Ă  atteindre les rĂ©sultats, ces derniers y parvien­dront si les cir­con­stances sont favorables.
  • Les col­lab­o­ra­teurs ne ‘suivent pas au­toma­tique­ment le leader’.
  • Pour la plupart des individus, l’argent n’est pas la principale motivation.
  • Les individus sont des atouts qu’il convient de faire progresser et non de vouloir contrĂŽler.
  • L’in­tim­i­da­tion et les sanctions sont des outils de management inefficaces.
  • Des employĂ©s inquiets ne seront pas en mesure de rĂ©aliser leur plein potentiel.
 

Résumé

La théorie X

‘Quelles sont vos hypothĂšses (implicites ou explicites) quant Ă  la maniĂšre la plus efficace de gĂ©rer du personnel ?’. ‘La thĂ©orie X’ soutient que les individus sont paresseux par nature et qu’il est nĂ©cessaire d’appliquer une mĂ©thode de sur­veil­lance autoritaire pour les inciter Ă  ĂȘtre productifs. La thĂ©orie X Ă©tait considĂ©rĂ©e comme Ă©tant pertinente Ă  une certaine Ă©poque mais elle est actuelle­ment dĂ©passĂ©e et ce, pour les trois raisons suivantes :

  1. Elle utilise des paradigmes obsolĂštes : Des modĂšles hiĂ©rarchiques tels que ceux pratiquĂ©s dans l’armĂ©e ou l’Église catholique ne sont pas compatibles avec les entreprises modernes.
  2. Elle est eth­no­cen­trique : Elle ne tient pas compte du ‘contexte politique, social et Ă©conomique de l’entreprise’.
  3. Elle Ă©met des hypothĂšses erronĂ©es au sujet de la nature humaine : Elle suppose par exemple que seul l’exercice de l’autoritĂ© peut contraindre les individus Ă  travailler. L’autoritĂ© ayant ses limites, la coopĂ©ration et la persuasion s’avĂšrent parfois plus efficaces.
« S’il y a bien une hypothĂšse qui rĂšgne au sein de la thĂ©orie or­gan­i­sa­tion­nelle tra­di­tion­nelle, c’est celle qui implique que l’autoritĂ© est un outil essentiel et in­dis­pens­able de contrĂŽle managĂ©rial. Â»

La thĂ©orie X Ă©value la nature humaine de maniĂšre pessimiste et instaure une relation con­flictuelle entre le management et les employĂ©s. Les managers qui mettent cette thĂ©orie en pratique estiment que les employĂ©s sont inaptes Ă  penser par eux-mĂȘmes et sont incapables d’agir de maniĂšre autonome. Ainsi, ils sont persuadĂ©s de devoir surveiller les moindres faits et gestes de leurs subordonnĂ©s pour le bien de l’entreprise, pensant que ces derniers, ne se prĂ©occupant que de leur salaire Ă  la fin du mois, sont rĂ©ticents Ă  prendre leurs re­spon­s­abilitĂ©s. En outre, ils considĂšrent que leurs subalternes sont incapables d’avoir une vision globale et qu’ils se soucient peu de l’évolution de l’entreprise.

« L’autoritĂ©... n’est qu’une des diverses formes d’influence ou de contrĂŽle social. Â»

La thĂ©orie X repose sur trois principes :

  1. Les employĂ©s ne veulent pas travailler : Les individus Ă©prouvent une aversion innĂ©e pour le travail et chercheront Ă  y Ă©chapper. La rĂ©action des cadres dirigeants face Ă  la tendance innĂ©e des employĂ©s Ă  vouloir Ă©viter le travail est de mettre en place des quotas de production, des objectifs de vente et des systĂšmes de pointage.
  2. La contrainte est nĂ©cessaire : Il est impĂ©ratif de contraindre et de menacer vos employĂ©s pour que votre entreprise atteigne ses objectifs. Seules les sanctions et non les rĂ©compenses motivent les individus.
  3. Les employĂ©s prĂ©fĂšrent cĂ©der le contrĂŽle : Ils fuient les re­spon­s­abilitĂ©s. Leur seule prĂ©occupation est d’avoir un travail stable et un salaire rĂ©gulier.

En quoi la théorie X est erronée

En rĂ©alitĂ©, le climat d’insĂ©curitĂ© rĂ©gnant dans les entreprises adeptes de la thĂ©orie X freine la propension naturelle des employĂ©s Ă  vouloir se dĂ©passer. En effet, les individus se sentent bridĂ©s si leur management limite les possibilitĂ©s de donner libre cours Ă  leur crĂ©ativitĂ©. Si les col­lab­o­ra­teurs considĂšrent que leur emploi est prĂ©caire, leur prĂ©occupation principale sera d’assurer leur survie.

« L’autoritĂ© est un moyen inadĂ©quat d’obtenir un engagement envers les objectifs Ă  atteindre. Â»

S’ils font preuve de rĂ©ticence lorsqu’il s’agit de prendre des risques, c’est parce qu’ils craignent que leurs supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques dĂ©sapprouvent leurs initiatives ou les sanc­tion­nent.

Les employĂ©s doivent se sentir Ă  l’aise pour pouvoir prendre les risques inhĂ©rents Ă  toute innovation. La plupart veulent ĂȘtre respectĂ©s, fĂ©licitĂ©s, apprĂ©ciĂ©s et souhaitent que l’on reconnaisse le travail qu’ils ont accompli. Les individus aspirent Ă  appartenir Ă  des groupes partageant le mĂȘme sentiment de fiertĂ© et d’épanouisse­ment.

« Le management ne peut offrir Ă  l’individu le respect de soi ou celui des autres, ni mĂȘme la sat­is­fac­tion du besoin d’ac­com­plisse­ment. Â»

Para­doxale­ment, l’idĂ©e que leurs col­lab­o­ra­teurs puissent unir leurs forces reprĂ©sente une menace pour les managers adeptes de la thĂ©orie X. Estimant que cette cohĂ©sion empĂȘchera l’entreprise d’atteindre ses objectifs, ils s’évertuent dĂšs lors Ă  dresser les tra­vailleurs les uns contre les autres au lieu d’encourager la coopĂ©ration.

La théorie Y

Si la thĂ©orie X est erronĂ©e, quelle approche doivent adopter les managers ? La thĂ©orie Y offre une hypothĂšse inĂ©dite : en respectant leurs col­lab­o­ra­teurs et en leur laissant la libertĂ© d’accomplir, les managers inciteront ces derniers Ă  faire preuve d’éthique, de motivation et de discipline. La thĂ©orie Y soutient que ce sont les managers mĂ©diocres, et non les employĂ©s oisifs, qui sont Ă  blĂąmer lorsque ces derniers se montrent dĂ©motivĂ©s et peu coopĂ©ratifs.

« La thĂ©orie X dĂ©crit les consĂ©quences d’une stratĂ©gie de management particuliĂšre, sans pour autant expliquer ou dĂ©peindre la nature humaine, bien qu’elle prĂ©tende le faire. Â»

La thĂ©orie Y repose sur les principes suivants :

  • Les individus n’éprouvent pas une aversion innĂ©e pour le travail : Lorsque les conditions idĂ©ales sont rĂ©unies, les employĂ©s Ă©prouvent de la sat­is­fac­tion au travail.
  • Il n’est pas nĂ©cessaire de menacer vos employĂ©s : Des employĂ©s motivĂ©s s’ac­quit­teront de leur travail de maniĂšre autonome et re­dou­bleront d’efforts pour atteindre les objectifs fixĂ©s par l’entreprise.
  • Les individus apprĂ©cient d’éprouver un sentiment d’ac­com­plisse­ment : L’au­tosat­is­fac­tion par le biais de l’ac­com­plisse­ment renforce l’implication de l’employĂ© dans la rĂ©alisation des objectifs de l’entreprise.
  • Les employĂ©s veulent ĂȘtre re­spon­s­abilisĂ©s : Les individus ne sont pas paresseux par nature, au contraire, ils cherchent Ă  assumer des re­spon­s­abilitĂ©s.
  • Les individus ont un sens innĂ© de la crĂ©ativitĂ© : S’ils en ont la possibilitĂ©, la plupart des individus se montrent en­tre­prenants et inventifs et peuvent contribuer Ă  rĂ©soudre des problĂšmes or­gan­i­sa­tion­nels.
  • Les individus sont in­tel­li­gents : Le potentiel d’in­tel­li­gence des employĂ©s est largement sous-utilisĂ© par le management.

Les différences entre la théorie X et la théorie Y

Selon les entreprises prĂŽnant la thĂ©orie X, nul ne doit dĂ©vier de la structure hiĂ©rarchique existante. Prenons l’exemple du processus d’audit. Lors de l’inspection d’un dĂ©partement, un responsable du contrĂŽle qualitĂ© dĂ©tecte un problĂšme et en avertit son supĂ©rieur. Ce dernier relaie l’information au vice-prĂ©sident de la division incriminĂ©e, qui la transmet au directeur de dĂ©partement, lequel Ă  son tour appelle le chef de l’unitĂ© d’ex­ploita­tion dans son bureau pour l’informer de la mauvaise nouvelle. Ce dernier convoque l’employĂ© ou les employĂ©s sus­cep­ti­bles d’ĂȘtre Ă  l’origine du problĂšme. Cette approche contribue Ă  instaurer un climat conflictuel car les employĂ©s ignoraient que leur supĂ©rieur hiĂ©rarchique les surveillait.

« Les subordonnĂ©s exigent de se sentir protĂ©gĂ©s lorsqu’ils se sentent menacĂ©s ou qu’ils craignent de faire l’objet de mesures arbitraires, partiales ou dis­crim­i­na­toires. Â»

Dans une entreprise adepte de la thĂ©orie Y, le responsable du contrĂŽle qualitĂ© aurait directement informĂ© les employĂ©s du problĂšme dĂ©tectĂ©, leur permettant ainsi de le traiter immĂ©diatement. Son rapport aurait nĂ©anmoins empruntĂ© la voie hiĂ©rarchique habituelle, Ă  cette diffĂ©rence prĂšs que le problĂšme aurait Ă©tĂ© rĂ©solu avant mĂȘme que ledit rapport n’atterrisse sur le bureau du vice-prĂ©sident. Ainsi, les col­lab­o­ra­teurs apprĂ©cient ce retour d’information et prennent conscience que l’entreprise ne cherche pas Ă  les sanctionner ou Ă  les espionner.

Mettre en application la théorie Y

Voici l’histoire d’un directeur d’école secondaire qui menait une carriĂšre ex­cep­tion­nelle et dont les supĂ©rieurs Ă©taient pleinement satisfaits. Des examens normalisĂ©s indiquaient que les Ă©lĂšves de son Ă©tab­lisse­ment jouissaient d’un excellent niveau. En outre, les parents et les enseignants en­trete­naient de bonnes relations. Le directeur acadĂ©mique dĂ©cida d’affecter le chef d’étab­lisse­ment Ă  un poste ad­min­is­tratif afin qu’il puisse mettre ses talents au service de la cir­con­scrip­tion. Il fut Ă©galement recommandĂ© pour cette fonction par le conseil d’étab­lisse­ment suite Ă  des entretiens menĂ©s avec une douzaine de candidats qualifiĂ©s.

« De nombreuses caractĂ©ristiques prĂ©tendues es­sen­tielles Ă  tout dirigeant s’avĂšrent finalement incapables de faire la diffĂ©rence entre un leader compĂ©tent et des leaders peu douĂ©s. Â»

Le directeur d’école se vit offrir une aug­men­ta­tion de salaire considĂ©rable ainsi qu’un intitulĂ© de poste imposant. Mal­heureuse­ment, il ne voulait pas de cette nouvelle affectation. Il apprĂ©ciait son travail de directeur d’école et l’opportunitĂ© de pouvoir observer des jeunes personnes mĂ»rir et dĂ©velopper des compĂ©tences scolaires et sociales. En outre, son Ă©quipe faisait preuve d’une grande loyautĂ© envers lui et ne reculait devant aucun effort. Il fit part de ses prĂ©occupations au directeur acadĂ©mique.

« L’expĂ©rience et le retour efficace d’in­for­ma­tions sont deux aspects essentiels de tout ap­pren­tis­sage impliquant un changement de com­porte­ment. Â»

Ce dernier resta ferme sur ses positions, insistant sur le fait que la cir­con­scrip­tion bĂ©nĂ©ficierait de ce transfert et que le directeur d’école finirait, une fois adaptĂ©, par apprĂ©cier sa nouvelle mission.

Deux ans plus tard, alors que le directeur acadĂ©mique Ă©tait toujours aussi satisfait du travail de l’ancien directeur d’école, ce dernier se sentait malheureux et insatisfait sur le plan pro­fes­sion­nel. Cet exemple montre l’application de la thĂ©orie X de la pire maniĂšre qui soit, Ă  savoir une dĂ©cision prise de maniĂšre unilatĂ©rale ‘pour le bien de l’or­gan­i­sa­tion’ et se prĂ©occupant peu du bien-ĂȘtre individuel. En effet, le directeur d’école n’aurait pas pu refuser ce nouveau poste sans prendre le risque d’anĂ©antir toute possibilitĂ© de promotion future.

« L’une des raisons principales pour lesquelles une bonne dynamique de groupe peut Ă©chouer est la crainte d’un conflit ou d’une forme d’hostilitĂ© qui nous pousse Ă  adopter un com­porte­ment malsain plutĂŽt qu’à agir de maniĂšre con­struc­tive. Â»

À l’inverse, dans une cir­con­scrip­tion pratiquant la thĂ©orie Y, le directeur d’école et son supĂ©rieur hiĂ©rarchique auraient ouvert un dĂ©bat franc et respectueux Ă  propos de leurs besoins et de leurs ressentis rĂ©ciproques. Le directeur acadĂ©mique aurait alors encouragĂ© le directeur d’étab­lisse­ment Ă  examiner l’offre qui lui Ă©tait faite et l’aurait assurĂ© de son soutien durant la pĂ©riode de transition.

La thĂ©orie Y et l’autoritĂ©

Les managers pratiquant la thĂ©orie Y peuvent et doivent agir avec autoritĂ© et dĂ©termination car c’est Ă  eux qu’incombe la re­spon­s­abilitĂ© ultime de trouver des solutions aux problĂšmes. Lorsqu’une crise intervient, ils doivent dĂ©cider des actions Ă  en­tre­pren­dre sans que cela implique de devoir invalider la thĂ©orie Y. En effet, ils doivent continuer Ă  traiter leurs col­lab­o­ra­teurs de façon Ă©quitable sans mettre en doute leur motivation et asseoir leur fermetĂ© en se sĂ©parant, s’ils le jugent nĂ©cessaire, de certains employĂ©s, notamment les adeptes de la thĂ©orie X.

Apparence et réalité

Des managers Ă©nergiques et au­tori­taires, qu’un observateur externe pourrait percevoir comme manquant de la politesse la plus Ă©lĂ©mentaire, dirigent souvent des col­lab­o­ra­teurs motivĂ©s et fidĂšles. Prenez l’exemple de cette responsable qui ne cessait de vocifĂ©rer contre son Ă©quipe, qui n’hĂ©sitait pas Ă  lui tenir des propos injurieux et Ă  menacer ses membres de sanctions dis­ci­plinaires. Vous seriez tentĂ© de conclure que cette manager est l’incarnation dantesque de la thĂ©orie X et qu’elle constitue un paroxysme en matiĂšre de dys­fonc­tion­nement. Pourtant, ses col­lab­o­ra­teurs font preuve de motivation, surpassent souvent leurs collĂšgues travaillant dans d’autres dĂ©partements et paraissent satisfaits et comblĂ©s.

« Un autre facteur important mettant en pĂ©ril la dynamique de groupe consiste Ă  croire, Ă  tort, que l’efficacitĂ© du groupe repose uniquement sur les Ă©paules du leader. Â»

Dans ce cas de figure, la responsable manifeste, en dĂ©pit de sa brusquerie, un intĂ©rĂȘt sincĂšre pour ses col­lab­o­ra­teurs. Elle se prĂ©occupe de leur famille, fait preuve de comprĂ©hension, offre son appui en cas de conflit et invite tous ses col­lab­o­ra­teurs Ă  dĂ©jeuner plusieurs fois par annĂ©e pour montrer son apprĂ©ciation. Elle soutient fermement son Ă©quipe si elle estime que la direction l’a malmenĂ©e et est prĂȘte Ă  mettre son poste en pĂ©ril lorsqu’il s’agit de dĂ©fendre ses employĂ©s. Ainsi, lorsque les col­lab­o­ra­teurs sont convaincus que leur manager est honnĂȘte et digne de confiance, ils ont alors suff­isam­ment d’assurance pour rĂ©aliser un travail ex­cep­tion­nel.

À propos de l’auteur

Douglas McGregor Ă©tait prĂ©sident de l’Antioch College et l’un des membres fondateurs du Sloan School of Management du MIT.